Doncwai, commencez par le DEBUT Ă©crire un livre ça s'apprend, ça prend des annĂ©es et c'est un VRAI mĂ©tier. On ce lĂšve pas un matin dans le but de sortir un best seller. On ce lĂšve pas un matin dans le but de sortir un best seller. LesĂ©lĂšves avaient dĂ©jĂ  tous appris Ă  Ă©crire les lettres, certains Ă  les nommer, d'autres Ă  rĂ©pĂ©ter les sons. La deuxiĂšme annĂ©e, j'ai choisi d'exploiter non plus les phonĂšmes mais les syllabes, trouvant que c'est tout de mĂȘme plus facile d'apprendre « on » avec on de ballon ou bon de bonbon ou son de poisson, etc., et toujours avec un livre de mĂ©thode, Bigoudi. La troisiĂšme Hellocoucou. 11 avr. 2022 Ă  00h25. A ma prof d'histoire, Mme C***** Madame je vous trouve incroyable. Vous enseignez une matiĂšre que je trouve particuliĂšrement intĂ©ressante, vous avez une maniĂšre d'expliquer tout Ă  fait claire et vos cours sont toujours trĂšs bien organisĂ©s. Vay Tiền Nhanh. Il faut apprendre Ă  mourir voilĂ  toute la vie. » RenĂ© Maria Rilke Puisque vivre est aussi naturel que mourir et qu’il nous faut passer de l’un Ă  l’autre, je crois de plus en plus que l’oeuvre d’une vie est d’apprendre Ă  mourir. IntĂ©grer au plus profond de soi cette fin inĂ©luctable, pour vivre dĂšs Ă  prĂ©sent. De mieux en mieux, le plus sereinement possible. Et, pour ce faire, vivre sa propre vie. Creuser son propre chemin, quelles qu’en soient la solitude et l’apparente impasse. Quand vivre devient une question de vie ou de mort, que l’angoisse est Ă  son comble, que les dĂ©mons tapis refont surface. Lorsque, dĂšs la naissance peut-ĂȘtre, tu as Ă©tĂ© arrachĂ© au fleuve de la vie. Et que, t’en sentant exclu, il te faut chercher un chemin dont tu ignores tout encore. Tu le sais ou le devines, il te faut remonter Ă  la source. Celle dont parlent tous les poĂštes. Hölderlin, Juliet, Rilke, parmi d’autres. Dans le seul but de trouver enfin l’apaisement, de savoir qui tu es et de vivre enfin ta vie avant de mourir. C’est la grande affaire de toute une vie. Le comprendre enfin, pour ne plus fuir la mort qui vient. Mais, pour vivre cette aventure, il te faut t’arrĂȘter et prendre du temps, pour descendre en toi, dĂ©gager les gravats qui obstruent ta voix, ne plus fuir l’insĂ©curitĂ© qui soudain surgit. La vie est mouvement, remises en question, et non, balises plantĂ©es et murs Ă©rigĂ©s. Et, Ă  mesure que le chemin s’élargit, que le ciel se dĂ©gage, l’ĂȘtre profond se construit, s’allĂšge, se dilate d’un souffle inĂ©dit. Et puis, pour Ă©viter le dĂ©couragement qui parfois te guette, n’oublie pas de te retourner, de temps Ă  autre, sur le chemin dĂ©jĂ  parcouru. Fais ainsi taire l’insatisfaction et l’impatience qui te rongent, d’autant plus qu’autrui semble jouir de cette vie qui, peut-ĂȘtre, te fait encore cruellement dĂ©faut. Vois seulement l’amour qui parfois Ă©merge en toi, vois les amitiĂ©s naissantes inespĂ©rĂ©es, vois les improbables rencontres avec toi et les autres. Apprends dĂ©sormais Ă  jouir de tes petites victoires, Ă  ne plus te mĂ©priser ni te saboter. Apprendre Ă  poser des mots, Ă  colmater des brĂšches, Ă  Ă©vacuer la honte d’ĂȘtre soi. Avec la longue cohorte des bĂąillonnĂ©s, ĂŽter peu Ă  peu ce qui Ă©touffe. Briser la solitude entre les ĂȘtres en perdition. Parce que le silence est un poison qui tue. Couper les liens mortifĂšres, pour reprendre sa vie en main. Personne d’autre que toi ne peut entreprendre ce long et douloureux travail de sape. Il s’agit enfin d’ĂȘtre fidĂšle Ă  soi, quitte Ă  pourfendre les tabous. Quitte Ă  sortir de la mortifĂšre loyautĂ© familiale ou amicale. Peu Ă  peu, reprendre sa vie en main. Creuser son humanitĂ©, Ă©largir ses horizons. Et, que de ta nuit obscure, monte enfin une parole forte, tranchante, incandescente. Une Parole nue, remontĂ©e des enfers ! Pour se rĂ©concilier avec soi, accepter les ombres du passĂ©. Ce qui est perdu ne reviendra plus. Mais ta vie aujourd’hui peut ĂȘtre diffĂ©rente d’hier. Choisis donc, dĂ©sormais, la Vie ! Pascal HUBERT Tu songes de temps Ă  autre Ă  Lambeaux’. Tu as la vague idĂ©e qu’en l’écrivant, tu les tireras de la tombe. Leur donneras la parole. Formuleras ce qu’elles ont toujours tu. Lorsqu’elles se lĂšvent en toi, que tu leur parles, tu vois s’avancer Ă  leur suite la cohorte des bĂąillonnĂ©es, des mutiques, des exilĂ©s des mots
ceux et celles qui ne se sont jamais remis de leur enfance
ceux et celles qui s’acharnent Ă  se punir de n’avoir jamais Ă©tĂ© aimĂ©s
ceux et celles qui crĂšvent de se mĂ©priser et se haĂŻr
ceux et celles qui n’ont jamais pu parler parce qu’il n’ont jamais Ă©tĂ© Ă©coutĂ©s
ceux et celles qui ont Ă©tĂ© gravement humiliĂ©s et portent au flanc une plaie ouverte
ceux et celles qui Ă©touffent de ces mots rentrĂ©s pourrissant dans leur gorge
ceux et celles qui n’ont jamais pu surmonter une fondamentale dĂ©tresse 
 » Charles Juliet N’hĂ©sitez pas Ă  laisser un commentaire sur mon blog, un avis, une rĂ©flexion ou une suggestion
 ou Ă  m’écrire Ă  **Lorsque l’on se rĂ©veille ** 1- Louange Ă  Allah qui nous a rendus Ă  la vie aprĂšs nous avoir fait mourir, et tout retourne Ă  Lui » Ű§Ù„Ű­ÙŽÙ…Ù’Ù€ŰŻÙ لِلّهِ Ű§Ù„Ù‘Ű°ÙŠ ŰŁÙŽŰ­Ù’Ù€ÙŠŰ§Ù†Ű§ ŰšÙŽŰčÙ’Ù€ŰŻÙŽ Ù…Ű§ ŰŁÙŽÙ…Ű§ŰȘÙŽÙ€Ù†Ű§ ÙˆÙŽŰ„Ù„ÙŠÙ‡ Ű§Ù„Ù†Ù‘ÙÙ€ŰŽÙˆŰ± Prononciation alhamdu lillĂąhi lladhĂź ahyĂąnĂą bacda mĂą amĂątanĂą wa ilayhi nnushĂ»r » Al-BukhĂąrĂź dans al-Fath 11/113 et Muslim 4/2083 2- Il n’ ’y a d’’autre divinitĂ© qu’’AllĂąh l’’Unique sans associĂ©, Ă  Lui la royautĂ© et Ă  Lui la louange et Il est capable de toute chose. Gloire et puretĂ© Ă  AllĂąh, la louange est Ă  AllĂąh et il n’y a de puissance ni de force qu’en AllĂąh le TrĂšs-Haut, le Plus Grand. Ô Seigneur pardonne-moi. » Ù„Ű§ Ű„Ù„Ù‡ÙŽ Ű„Ù„Ű§Ù‘ Ű§Ù„Ù„Ù‘Ù‡Ù ÙˆÙŽŰ­Ù’Ù€ŰŻÙŽÙ‡Ù Ù„Ű§ ŰŽÙŽÙ€Ű±ÙŠÙƒÙŽ Ù„Ù‡ŰŒ لهُ Ű§Ù„Ù…ÙÙ„Ù€ÙƒÙ ولهُ Ű§Ù„Ű­ÙŽÙ…Ù€ŰŻŰŒ وهوَ Űčلى كلّ ŰŽÙŠŰĄÙ Ù‚ŰŻÙŠŰ± ŰłÙÙ€ŰšÙ’Ű­Ű§Ù†ÙŽ Ű§Ù„Ù„Ù‡ÙŰŒ ÙˆŰ§Ù„Ű­Ù…Ù’Ù€ŰŻÙ لله ی ÙˆÙ„Ű§ Ű„Ù„Ù‡ÙŽ Ű„Ù„Ű§Ù‘ Ű§Ù„Ù„Ù‡Ù ÙˆŰ§Ù„Ù„Ù‡Ù ŰŁÙƒŰšÙŽŰ±ŰŒ ÙˆÙŽÙ„Ű§ Ű­ÙŽÙˆÙ„ÙŽ ÙˆÙŽÙ„Ű§ Ù‚ÙˆÙ‘Ű© Ű„Ù„Ű§Ù‘ ŰšŰ§Ù„Ù„Ù‘Ù‡Ù Ű§Ù„Űčليّ Ű§Ù„ŰčŰžÙŠÙ…ŰŒ Ű±ÙŽŰšÙ‘Ù ۧŰșÙ’ÙŰ±Ù’ لي lĂą ilĂąha illa llĂąhu wahdahu lĂą sharĂźka lah, lahu lmulku wa lahu lhamd, wa huwa calĂą kulli shay’in qadĂźr, subhĂąna llĂąh, wa lhamdo lillĂąh, wa lĂą ilĂąha illa llĂąh, wa llĂąhu akbar, wa lĂą hawla wa lĂą quwwata illa billĂąhi lcaliyyi lcazĂźm, rabbi ghfirlĂź. » Al-BukhĂąrĂź dans al-Fath 3S/39 3- Louange Ă  Allah qui m’a rendu la vie, m’a prĂ©servĂ© dans ma santĂ© et m’a permis de Le mentionner. » Ű§Ù„Ű­Ù…ŰŻÙ للهِ Ű§Ù„Ű°ÙŠ ŰčŰ§ÙŰ§Ù†ÙŠ في ŰŹÙŽŰłÙŽŰŻÙŠ ÙˆÙŽŰ±ÙŽŰŻÙ‘ Űčَليّ Ű±ÙˆŰ­ÙŠ ÙˆÙŽŰŁÙŽŰ°ÙÙ†ÙŽ Ù„ÙŠŰšÙŰ°ÙÙƒÙ’Ű±ÙÙ‡ Prononciation alhamdulillĂąhi lladhĂź cĂąfĂąnĂź fĂź jasadĂź wa radda calayya rĂ»hĂź wa adhinalĂźbidhikrihi » Al-TirmidhĂź 5/473, Sahih al-TirmidhĂź 3/144 invocations avant de dormir La rĂ©citation du “TasbĂźh” qui avait Ă©tĂ© enseignĂ© Ă  FĂątima radhia AllĂąhou anha et qui consiste Ă  rĂ©citer 33 fois “SoubhĂąnallah”, 33 fois “AlhamdoulillĂąh” et 34 fois “AllĂąhou Akbar” – Cette pratique facilite, Incha Allah, la rĂ©alisation des tĂąches quotidiennes La rĂ©citation du verset du TrĂŽne Sourate 2 / Verset 255 – Cette pratique accorde, Incha Allah, une protection contre l’influence de ChaytĂąn La rĂ©citation des deux derniers versets de la Sourate “Al Baqarah” – Cette pratique permet, Incha Allah, d’obtenir une rĂ©compense comparable Ă  celle de l’accomplissement de la priĂšre de la nuit, suivant l’interprĂ©tation retenue par certains savants La rĂ©citation des sourates “Il IkhlĂąs”, “Al Falaq” et “An NĂąs” Sourate 112, 113 et 114 AprĂšs avoir rĂ©citĂ© ces sourates, le ProphĂšte sallallĂąhou alayhi wa sallam soufflait dans ses mains et les passait sur les parties de corps qu’il pouvait atteindre; il rĂ©pĂ©tait cette action en trois fois – Cette pratique accorde, Incha Allah, une protection contre les effets de la magie et de la sorcellerie. La lecture de l’invocation suivante entre autres “bi ismika AllĂąhoumma amoĂ»tou wa ahyñ” Avec Ton Nom, Ô Allah, je meurs et je vis. BĂŽukhĂąri Invocation Ă  dire lorsqu’on se dirige vers la mosquĂ©e
 “Seigneur, mets de la lumiĂšre dans mon coeur
” Ibn Abbas radiyallahou 3anhou rapporte qu’un jour, lorsque le muezzin appelait Ă  la priĂšre du matin, le Messager d’Allah sallallahou alayhi wa sallam est sorti pour prier en disant allahoumma idj3al fi qalbi noura wa fi lissani noura wadj3al fi sam3i noura wadj3al fi bassari noura wadj3al min khalfi noura wa min amami noura wadj3al min fawqi noura wa min tahti noura allahoumma a3tini noura Seigneur, mets de la lumiĂšre dans mon cƓur, de la lumiĂšre dans ma langue, de la lumiĂšre dans mon ouĂŻe et de la lumiĂšre dans ma vue; fais qu’il y ait une lumiĂšre derriĂšre moi, une lumiĂšre devant moi, une lumiĂšre au-dessus de moi, une lumiĂšre au-dessous de moi; Oh mon Dieu, assigne-moi une lumiĂšre!”. En entrant Ă  la mosquĂ©e “Au nom d’Allah, que la priĂšre et le salut soient sur le Messager d’Allah. Ô Seigneur ! Ouvre-moi les portes de Ta misĂ©ricorde.” ŰšÙŰłÙ’Ù€Ù…ÙŰ§Ù„Ù„Ù‡ŰŒÙˆÙŽŰ§ Ù„Ű”Ù‘ÙŽÙ„Ű§Ű©ÙÙˆÙŽŰ§Ù„ŰłÙ‘ÙŽ Ù„Ű§Ù…ÙŰčÙŽÙ„Ù‰Ű±ÙŽŰłÙˆÙ„ÙŰ§ Ù„Ù„Ù‡ŰŒŰ§Ù„Ù„Ù‘Ù‡ÙÙ€Ù…Ù‘ÙŽŰ§ فْŰȘÙŽÙ€Ű­Ù’Ù„ÙŠŰŁÙŽŰšÙ’ÙˆŰ§ ŰšÙŽŰ±ÙŽŰ­Ù’Ù…ÙŽŰȘـِك Bismi l-lĂąhi, wa s-salĂątu wa s-salĂąmu halĂą rasĂ»li l-lĂąhi. AllĂąhumma ftah lĂź abwĂąba rahmatik. En sortant de la mosquĂ©e “Au nom d’Allah, que la priĂšre et le salut soient sur le Messager d’Allah. Ô Seigneur ! Je te demande de Ton immense gĂ©nĂ©rositĂ©. Ô Seigneur ! PrĂ©serve-moi de Satan le maudit.” ŰšÙŰłÙ…Ù Ű§Ù„Ù„Ù‡ ÙˆÙŽŰ§Ù„Ű”Ù‘Ù„Ű§Ű©Ù ÙˆÙŽŰ§Ù„ŰłÙ‘Ù„Ű§Ù…Ù Űčَلى Ű±ÙŽŰłÙˆÙ„Ù Ű§Ù„Ù„Ù‡ŰŒ Ű§Ù„Ù„Ù‘Ù‡ÙÙ€Ù…Ù‘ÙŽ Ű„ÙÙ†Ù‘Ù€ÙŠ ŰŁÙŽŰłÙ’ŰŁÙŽÙ„ÙÙƒÙŽ مِـنْ ÙÙŽŰ¶Ù’Ù€Ù„ÙÙƒŰŒ Ű§Ù„Ù„Ù‘Ù‡ÙÙ€Ù…Ù‘ÙŽ ۧŰčŰ”ÙÙ…Ù’Ù†Ù€ÙŠ مِنَ Ű§Ù„ŰŽÙ‘ÙŽÙŠÙ’Ù€Ű·Ű§Ù†Ù Ű§Ù„Ű±Ù‘ÙŽŰŹÙ€ÙŠÙ… Bismi l-lĂąhi, wa s-salĂątu wa s-salĂąmu halĂą rasĂ»li l-lĂąhi. AllĂąhumma innĂź as’aluka min fadlika. AllĂąhumma ahsimnĂź mina sh-shaytani r-rajĂźm. Invocation Ă  dire lorsqu’on entre aux toilettes
 D’aprĂšs Anas radiyallahou 3anhou, le Messager d’Allah sallallahou alayhi wa sallam disait, en entrant aux toilettes “Oh mon Dieu, je cherche refuge auprĂšs de Toi contre les dĂ©mons mĂąles et femelles”. â€œŰ§Ù„Ù„Ù‡Ù… Ű„Ù†Ù‰ ŰŁŰčÙˆŰ° ŰšÙƒ من Ű§Ù„ŰźŰšŰ« و Ű§Ù„ŰźŰšŰ§ŰŠŰ«â€ allahoumma inni a’ouzou bika minal-khobssi wal khabaĂŻss rapportĂ© par Al-Bokhari et Moslem Invocations Ă  dire en partant en voyage freres et soeurs, Ce sont les vacances et beaucoup de personnes s’en vont en vacances. Quel que soit l’endroit oĂč ils iront, ils doivent demander la protection d’Allah contre les dangers du voyage. Certains partiront en voiture, d’autres, en avion, et d’autres en bateau. Ils doivent prendre conscience que le moyen de transport avec lequel ils effectueront leur voyage est un grand bienfait d’Allah. Le matin, ils sont en France et le soir, ils sont en Afrique ! SoubhannAllah. Gloire Ă  Allah ! Selon Abdillahi ibnou Omar ra, lorsque le ProphĂšte d’Allah partait en voyage, il s’installait confortablement sur le dos de sa monture et disait 3 fois “Allahou akbar” puis Soubhanalladi sakharlana hada wa ma kounna lahou mouqrinine, wa inna ila Rabinna lamounqaliboune. » Gloire Ă  Celui qui a mis tout cela Ă  notre service =ce moyen de locomotion alors que de nous-mĂȘme, nous n’y serions pas parvenus. Oui, nous nous tournons vers notre Seigneur. » Aussi, lorsque les voyageurs quittent leur maison, ils doivent se mettre sous la protection d’Allah et de demander le bien durant le trajet. Alla houmma inni ass alouka fi safarina hadza lbirra wa taq-wa wa minal amali ma tarda. Alla houmma hawwine alayna safarana hadza wat wi anna bou’dahou. » Ô Allah, je te demande l’acquisition du bien et de la piĂ©tĂ© dans ce voyage, et de raccourcir son long trajet. » Bon voyage 1AprĂšs avoir acceptĂ© la proposition qui m’était faite d’intervenir sur les troubles du langage chez l’enfant, j’ai Ă©prouvĂ© un sentiment Ă©trange et assez ambivalent Ă  penser que j’allais parler d’un sujet qui se trouve plutĂŽt hors champ » quant Ă  ma pratique et mon approche cliniques. Je n’étais mĂȘme pas sĂ»re de pouvoir donner une dĂ©finition prĂ©cise concernant, par exemple, la dyslexie, et la mesure de mon ignorance dans ce domaine m’a quelque peu, mais momentanĂ©ment, troublĂ©e. 2TraversĂ©e moi aussi par l’air du temps, je me suis saisie de ce signifiant Ă  portĂ©e de main, celui de dyslexie, autour duquel j’ai articulĂ© ma rĂ©flexion. Ce diagnostic est un motif frĂ©quent de consultation dans le cmp Centre mĂ©dico-psychologique dans lequel je travaille et si je m’exclus d’un savoir spĂ©cifique sur ce trouble particulier du langage, en revanche la plainte et la souffrance psychique de l’enfant et/ou des parents, et la demande d’aide qu’ils formulent, sont pleinement mon affaire de psychologue clinicienne. 3Ces derniĂšres annĂ©es, nous avons pu faire plusieurs constats nous avons eu la vague des enfants qualifiĂ©s d’hyperactifs. De nombreuses demandes de consultation concernaient des enfants dont l’agitation motrice, associĂ©e Ă  un manque d’attention, venait troubler le cours des apprentissages scolaires. Puis, plus rĂ©cemment, la dĂ©ferlante des dys », dyscalculie, dysorthographie, et bien sĂ»r en tĂȘte, la dyslexie. L’ Ă©pidĂ©mie » de dyslexie recouvre des rĂ©alitĂ©s pourtant bien diffĂ©rentes. Mais la dyslexie en tant que symptĂŽme prĂȘt-Ă -porter » est talonnĂ©e de prĂšs par les enfants intellectuellement prĂ©coces. PrĂ©cocitĂ© d’ailleurs Ă©levĂ©e Ă©galement, et paradoxalement, au rang de symptĂŽme, en ce qu’elle barre l’accĂšs aux apprentissages scolaires pour cause d’ennui et de dĂ©motivation. 4On peut repĂ©rer, me semble-t-il, des points communs Ă  ces symptĂŽmes un peu vite attrapĂ©s. 5Tout d’abord, que la demande de consultation provienne de l’école ou des parents, elle est en lien direct avec les apprentissages scolaires. En second lieu, bien souvent, le diagnostic prĂ©cĂšde la consultation, qu’il ait Ă©tĂ© spĂ©cifiquement posĂ© par un orthophoniste ou un neurologue en libĂ©ral, ou encore, plus abusivement, par un enseignant, ou que ce signifiant ait Ă©tĂ© saisi au vol par les parents comme pouvant peut-ĂȘtre expliquer les difficultĂ©s de leur s’agit donc pour nous de considĂ©rer qu’il s’agit d’un symptĂŽme au sens psychanalytique du terme, c’est-Ă -dire porteur de sens, de lui faire une place en tant qu’il est pris dans l’histoire du sujet. C’est une question de perspective oĂč nous tentons de dĂ©placer la plainte liĂ©e au scolaire et de l’articuler Ă  la problĂ©matique du sujet. 7Le symptĂŽme, c’est du particulier, il est Ă  considĂ©rer comme l’expression de l’inconscient, d’un conflit psychique inconscient. Par opposition au prĂȘt-Ă -porter » que j’évoquais tout Ă  l’heure, c’est plutĂŽt de la haute couture, c’est unique et au plus prĂšs de ce qu’est le sujet et qui Ă©chappe Ă  sa connaissance – le sens lui reste Ă©tranger. 8Le symptĂŽme est une formation de compromis et, selon une formule que j’affectionne, il est invalidant mais confortable » ; autrement dit, il entraĂźne avec lui des bĂ©nĂ©fices secondaires, rĂ©sistance supplĂ©mentaire Ă  sa modification, son dĂ©placement ou sa trois annĂ©es de rééducation orthophonique pour une dyslexie diagnostiquĂ©e au cp – travail qui s’est rĂ©vĂ©lĂ© peu fructueux et a peu Ă  peu Ă©puisĂ© la motivation de Yan –, ses parents demandent une consultation au cmp sur l’insistance de la psychologue scolaire. Des bilans ont rĂ©vĂ©lĂ© des difficultĂ©s Ă  organiser l’espace et le temps, et un problĂšme de mĂ©moire. 10Je n’ai pas participĂ© Ă  cette consultation, qui a dĂ©bouchĂ© dans un premier temps sur une proposition de prise en charge dans un groupe animĂ© par l’éducateur et l’orthophoniste de l’équipe, travaillant des sĂ©quences rythmĂ©es avec des percussions. C’est seulement l’annĂ©e suivante que je rencontre Yan et que nous proposons Ă  la famille de dĂ©buter un travail psychothĂ©rapique avec leur fils, en complĂ©ment de l’atelier thĂ©rapeutique. 11Yan a 9 ans quand je le rencontre, il s’exprime avec une certaine aisance et me dit qu’il a du mal Ă  lire et Ă  mĂ©moriser, relayant ainsi la plainte des parents et les inquiĂ©tudes de la psychologue scolaire. Il se dĂ©finit plutĂŽt par la nĂ©gative, en avançant son manque de curiositĂ© en gĂ©nĂ©ral et, en particulier, en ce qui concerne les affaires des autres, dont il n’aime pas se mĂȘler. II se dit assez sage, trop sage peut-ĂȘtre, car il ne sait pas se dĂ©tendre. Ce qui frappe d’emblĂ©e chez ce garçon, c’est sa prĂ©sentation irrĂ©prochable, coiffĂ©, peignĂ©, brossĂ©, il est nickel » ! Cela ne variera pas au cours des deux annĂ©es de notre travail. 12Yan veut ĂȘtre remarquĂ© », c’est-Ă -dire sĂ©lectionnĂ© d’ores et dĂ©jĂ  par un entraĂźneur pour intĂ©grer un centre de formation qui fera de lui le prochain grand footballeur français, et selon son expression la star des projecteurs ». 13Yan est captĂ©, captivĂ© par sa propre image. Les individus et lui-mĂȘme se dĂ©finissent par l’image un jour, il me parle de ces nuls d’intellectuels auxquels il ne veut pas ressembler et quand je lui demande ce qu’est pour lui un intellectuel, il me rĂ©pond C’est un mec avec des lunettes, des bretelles et un pantalon qui lui arrive sous les bras
 ». 14Yan ne manque de rien
 Le dĂ©sir est constamment comblĂ© par des objets, objets qui viennent rĂ©compenser son travail scolaire, la Wifi, le tĂ©lĂ©phone portable et autres mp3 ou 4, une chevaliĂšre et une gourmette en argent. Le dernier trimestre ayant Ă©tĂ© acceptable, son pĂšre lui a achetĂ© un iPhone. Yan me dit Ça me plaĂźt, bien sĂ»r, mais je ne le voulais pas Ă  la minute
 » 15Yan a du mal Ă  associer et sa pensĂ©e reste pauvre. La polysĂ©mie du langage ne semble pas pouvoir produire d’autres images mentales, d’autres reprĂ©sentations, et souvent le mot fait dĂ©faut, il ne vient pas. Cela se produit frĂ©quemment pour des noms propres, des noms de joueurs de foot par exemple, qu’il connaĂźt pourtant trĂšs bien
 ils lui Ă©chappent. Quand la pensĂ©e se dĂ©robe, Yan a recours Ă  l’action, au geste. Alors il se lĂšve et me mime des reprises de volĂ©e ou des coups de pied retournĂ©s et les buts magnifiques qu’il a marquĂ©s
 16Yan est lisse, trĂšs lisse, propre comme un sou neuf, conforme, d’humeur toujours Ă©gale et plutĂŽt content de lui. Devant la difficultĂ© d’intĂ©grer les motions pulsionnelles agressives et ainsi d’accĂ©der Ă  une certaine ambivalence, Yan a plutĂŽt recours Ă  des mĂ©canismes dĂ©fensifs du type clivage. Son monde est rĂ©parti en gentils d’un cĂŽtĂ© et mĂ©chants de l’autre, beaux et laids, forts et faibles, lui mĂȘme est alternativement complĂštement nul ou la star des projecteurs ». 17Au cours du travail thĂ©rapeutique, une temporalitĂ© s’installe peu Ă  peu, l’immuable de l’image vacille et dans cette faille se glissent le doute et l’incertitude. Yan fait l’expĂ©rience en pensĂ©e qu’il peut venir Ă  manquer ne pas ĂȘtre ce grand footballeur qu’il Ă©tait si certain de devenir et si cela suscite de l’angoisse absente depuis le dĂ©but de notre travail, l’ébauche d’une demande pour lui-mĂȘme crĂ©e du dĂ©sir, et notamment le dĂ©sir de neurobiologique18L’approche neurobiologique des troubles du langage qualifie le symptĂŽme en termes de dĂ©ficit. Il s’agit, comme nous le dit Stanislas Dehaene, d’un dĂ©faut de manipulation mentale » d’une anomalie », le lobe temporal est dĂ©sorganisĂ©, sa connectivitĂ© est altĂ©rĂ©e ». 19Cette approche prend appui sur un courant cognitivo-fonctionnaliste en trĂšs grande progression en France, qui conçoit la vie mentale comme un ensemble de fonctions dont le langage fait partie, fonctions pouvant alors se dĂ©sorganiser et s’altĂ©rer. On parlera donc de dysfonctionnement. La dimension gĂ©nĂ©tique est, de plus, souvent prĂ©sente quand les dysfonctionnements trouvent leur cause dans une anomalie gĂ©nĂ©tique qui affecte la mise en place des neurones du cortex temporal au cours de la grossesse » idem. 20Un symptĂŽme qui touche Ă  ce qu’il y a de plus humain chez l’Homme, Ă  savoir le langage, ne peut, nous semble-t-il, rester hors sens, au-delĂ  mĂȘme des polĂ©miques sur son Ă©ventuelle cause organique. 21Le langage est dans un rapport Ă©troit avec l’apprentissage on apprend Ă  parler, on apprend Ă  lire, Ă  Ă©crire, et pour apprendre, on est bien obligĂ© d’en passer par l’autre. Le fait d’apprendre met donc l’enfant face Ă  une double dialectique il le place dans son rapport au monde et aux autres, et Ă©galement dans son rapport au savoir, savoir qui, dans un premier temps, est celui de l’autre parents, enseignants
. 22ConsidĂ©rer les troubles du langage comme un symptĂŽme organique a pour effet de faire taire l’enfant sur ce qui le prĂ©occupe et cela permet de faire l’économie de questionner le a 7 ans, il est en ce1, qu’il redouble, et devant le peu de progrĂšs effectuĂ©s grĂące Ă  ce maintien et la mise en place, Ă  l’initiative des parents, d’une rééducation en orthophonie et en psychomotricitĂ©, la famille vient consulter au cmp. La demande est motivĂ©e essentiellement par l’idĂ©e de trouver ici un guichet unique », nous dit le pĂšre de Pierre, car les quatre sĂ©ances de rééducation en des lieux diffĂ©rents pĂšsent beaucoup sur la vie de famille. 24Les trois premiĂšres annĂ©es de sa vie, Pierre les passe en Guyane, oĂč son pĂšre a Ă©tĂ© mutĂ© tout de suite aprĂšs la naissance de son fils. Ce sont des annĂ©es trĂšs heureuses pour les parents, qui y mĂšnent une vie trĂšs active, avec beaucoup d’amis et de loisirs. Pierre s’y Ă©panouit, il apprend Ă  nager et surtout y dĂ©bute une scolaritĂ© petite section. De retour en France, il intĂšgre une moyenne section et, d’emblĂ©e, des relations conflictuelles s’instaurent entre les parents et l’école sur fond de dĂ©sintĂ©rĂȘt portĂ© par les enseignants Ă  l’égard de leur fils pas d’évaluation mise en place, pas d’aide apportĂ©e, etc. Le manque de rĂ©activitĂ© de l’école devant des difficultĂ©s qui pourraient devenir des troubles pousse les parents Ă  prendre les choses en main et Ă  organiser la prise en charge dont leur fils a besoin. Les bilans orthophoniques confirment leurs inquiĂ©tudes en diagnostiquant une dyslexie. 25La mĂšre de Pierre est trĂšs affectĂ©e, elle est identifiĂ©e Ă  son fils – prĂ©sentant elle-mĂȘme une dyslexie dont elle a beaucoup souffert du fait de l’absence de soutien et de prise en compte de son problĂšme – et se trouve Ă  la fois prise dans un mouvement agressif envers lui, tant il gĂ©nĂšre une tension dans la famille en raison de son inertie il plombe l’ambiance », il a le regard Ă©teint, ça nous casse ». 26La maĂźtresse dĂ©crit un enfant passif, le plus souvent absent, il est ailleurs, dans ses pensĂ©es, baille, s’étire. Pierre ne manifeste aucune anxiĂ©tĂ© Ă  l’école, il est content, ce qui a pour consĂ©quence d’exaspĂ©rer ses parents. La passivitĂ© de leur fils est insupportable pour eux, et plus il est passif, plus eux s’agitent. Le pĂšre dit Quand on s’adresse Ă  lui, il se tĂ©tanise. » 27Au cours du premier entretien, le pĂšre de Pierre est omniprĂ©sent, il rĂ©pond Ă  toutes les questions, mĂȘme Ă  celles qui ne lui sont pas adressĂ©es, et quand nous parlons Ă  Pierre, qui effectivement reste un peu figĂ© et tarde Ă  nous rĂ©pondre, son pĂšre intervient immĂ©diatement pour l’aider Ă  trouver ce qui serait une bonne rĂ©ponse » 28 Mais si, tu te souviens
 on est allĂ©s Ă  la ?, Ă  la ?
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 29– À la plage ! rĂ©pond Pierre. 30– Mais non, Ă  la piscine. » 31Le temps de latence est visiblement trop long, l’attente est impossible, ce qui se prĂ©sente comme un trou, une place vide, un manque, est immĂ©diatement comblĂ©. La demande est trop pressante pour Pierre, qui se tĂ©tanise » pour reprendre les mots de son pĂšre. 32Nous proposons de poursuivre la consultation et d’étaler nos rendez-vous dans le temps pour prĂ©server les prises en charge orthophonique et en psychomotricitĂ©, engagĂ©es en libĂ©ral. Cette attention portĂ©e au travail dĂ©jĂ  en cours nous a conduits Ă  ne pas rĂ©pondre trop vite Ă  leur demande de guichet unique ». Notre temps de latence est lui aussi trop long et c’est finalement sur Internet qu’ils trouveront une rĂ©ponse qui semble jusqu’à aujourd’hui leur convenir. Ils consulteront Ă  Paris, dans un tout nouveau centre qui vient d’ouvrir ses portes il s’appelle Prodys et je cite la prĂ©sentation du centre sur son site Internet propose une dĂ©marche innovante. Dans un mĂȘme lieu, les compĂ©tences sont rĂ©unies pour permettre un dĂ©pistage, un diagnostic et une prise en charge du sdp Syndrome de dĂ©ficience posturale cause de nombreux cas de dyslexie ». 33Nous gardons contact avec Pierre et ses parents, et leur demandons de revenir nous voir aprĂšs la consultation parisienne, ce qu’il font. 34Pierre porte dĂ©sormais des lunettes Ă  prisme, des semelles proprioceptives, il ne se sĂ©pare plus de son pupitre Ă  l’école comme Ă  la maison, et doit effectuer tous les jours des exercices de reprogrammation posturale sous la forme d’exercices respiratoires. Les parents sont manifestement trĂšs satisfaits de l’accueil qu’ils ont eu Ă  Prodys, dont l’approche de la dyslexie semble apporter les rĂ©ponses qu’ils attendent depuis si longtemps. 35Le pĂšre de Pierre ne parle plus Ă  la place de son fils, maintenant il dit on » on » nous a mis des lunettes Ă  prisme, on » va faire des progrĂšs, c’est sĂ»r
 L’indiffĂ©-renciation est encore plus grande et le chemin vers la subjectivation peut-ĂȘtre encore un peu plus compromis. 36II me semble que nous avons pu entendre la souffrance des parents et respecter leur choix, mais nous n’avons pas pu entendre Pierre, qui, malgrĂ© nos efforts, est restĂ© silencieux sur ce qui l’affecte. C’est un regret
Conclusion37Je ne voudrais pas laisser croire, Ă  travers ces exemples cliniques, que l’approche psychanalytique nie le corps ou qu’elle le maintient clivĂ© de l’esprit. Il me semble, au contraire, que l’un ne va pas sans l’autre, qu’au-delĂ  de tout dĂ©terminisme gĂ©nĂ©tique, on ne peut faire l’impasse sur la psychĂ©. Il est vrai pourtant que la tentation est forte, qu’il est difficile de renoncer au vieux rĂȘve d’un homme prĂ©visible, mallĂ©able, repĂ©rable et mĂȘme rĂ©parable, dĂ©douanĂ© de toute prise de position subjective, qui dirait Ce n’est pas de ma faute, ce sont mes gĂšnes ou ma programmation neuronale. » 38Je finirai en citant GĂ©rard Pommier, psychanalyste d’orientation lacanienne qui s’est beaucoup intĂ©ressĂ© au lien entre les neurosciences et la psychanalyse Le bagage gĂ©nĂ©tique de l’ĂȘtre humain ne rĂ©alise ses potentialitĂ©s qu’à la condition de la subjectivation par le langage. Le langage est la clĂ© de la subjectivation, qui est elle-mĂȘme la condition de tous les autres apprentissages. » Notes [1] Ce texte reprend pour partie une intervention effectuĂ©e sur le thĂšme Les troubles du langage chez l’enfant du point de vue de la pĂ©dopsychiatrie », lors d’une journĂ©e organisĂ©e par l’Association dĂ©partementale pour la prĂ©vention en orthophonie adpo, en mars 2008.

apprend a ecrire ou apprend a te taire