Doncwai, commencez par le DEBUT écrire un livre ça s'apprend, ça prend des années et c'est un VRAI métier. On ce lÚve pas un matin dans le but de sortir un best seller. On ce lÚve pas un matin dans le but de sortir un best seller.
LesĂ©lĂšves avaient dĂ©jĂ tous appris Ă Ă©crire les lettres, certains Ă les nommer, d'autres Ă rĂ©pĂ©ter les sons. La deuxiĂšme annĂ©e, j'ai choisi d'exploiter non plus les phonĂšmes mais les syllabes, trouvant que c'est tout de mĂȘme plus facile d'apprendre « on » avec on de ballon ou bon de bonbon ou son de poisson, etc., et toujours avec un livre de mĂ©thode, Bigoudi. La troisiĂšme
Hellocoucou. 11 avr. 2022 à 00h25. A ma prof d'histoire, Mme C***** Madame je vous trouve incroyable. Vous enseignez une matiÚre que je trouve particuliÚrement intéressante, vous avez une maniÚre d'expliquer tout à fait claire et vos cours sont toujours trÚs bien organisés.
Vay Tiá»n Nhanh. Il faut apprendre Ă mourir voilĂ toute la vie. » RenĂ© Maria Rilke Puisque vivre est aussi naturel que mourir et quâil nous faut passer de lâun Ă lâautre, je crois de plus en plus que lâoeuvre dâune vie est dâapprendre Ă mourir. IntĂ©grer au plus profond de soi cette fin inĂ©luctable, pour vivre dĂšs Ă prĂ©sent. De mieux en mieux, le plus sereinement possible. Et, pour ce faire, vivre sa propre vie. Creuser son propre chemin, quelles quâen soient la solitude et lâapparente impasse. Quand vivre devient une question de vie ou de mort, que lâangoisse est Ă son comble, que les dĂ©mons tapis refont surface. Lorsque, dĂšs la naissance peut-ĂȘtre, tu as Ă©tĂ© arrachĂ© au fleuve de la vie. Et que, tâen sentant exclu, il te faut chercher un chemin dont tu ignores tout encore. Tu le sais ou le devines, il te faut remonter Ă la source. Celle dont parlent tous les poĂštes. Hölderlin, Juliet, Rilke, parmi dâautres. Dans le seul but de trouver enfin lâapaisement, de savoir qui tu es et de vivre enfin ta vie avant de mourir. Câest la grande affaire de toute une vie. Le comprendre enfin, pour ne plus fuir la mort qui vient. Mais, pour vivre cette aventure, il te faut tâarrĂȘter et prendre du temps, pour descendre en toi, dĂ©gager les gravats qui obstruent ta voix, ne plus fuir lâinsĂ©curitĂ© qui soudain surgit. La vie est mouvement, remises en question, et non, balises plantĂ©es et murs Ă©rigĂ©s. Et, Ă mesure que le chemin sâĂ©largit, que le ciel se dĂ©gage, lâĂȘtre profond se construit, sâallĂšge, se dilate dâun souffle inĂ©dit. Et puis, pour Ă©viter le dĂ©couragement qui parfois te guette, nâoublie pas de te retourner, de temps Ă autre, sur le chemin dĂ©jĂ parcouru. Fais ainsi taire lâinsatisfaction et lâimpatience qui te rongent, dâautant plus quâautrui semble jouir de cette vie qui, peut-ĂȘtre, te fait encore cruellement dĂ©faut. Vois seulement lâamour qui parfois Ă©merge en toi, vois les amitiĂ©s naissantes inespĂ©rĂ©es, vois les improbables rencontres avec toi et les autres. Apprends dĂ©sormais Ă jouir de tes petites victoires, Ă ne plus te mĂ©priser ni te saboter. Apprendre Ă poser des mots, Ă colmater des brĂšches, Ă Ă©vacuer la honte dâĂȘtre soi. Avec la longue cohorte des bĂąillonnĂ©s, ĂŽter peu Ă peu ce qui Ă©touffe. Briser la solitude entre les ĂȘtres en perdition. Parce que le silence est un poison qui tue. Couper les liens mortifĂšres, pour reprendre sa vie en main. Personne dâautre que toi ne peut entreprendre ce long et douloureux travail de sape. Il sâagit enfin dâĂȘtre fidĂšle Ă soi, quitte Ă pourfendre les tabous. Quitte Ă sortir de la mortifĂšre loyautĂ© familiale ou amicale. Peu Ă peu, reprendre sa vie en main. Creuser son humanitĂ©, Ă©largir ses horizons. Et, que de ta nuit obscure, monte enfin une parole forte, tranchante, incandescente. Une Parole nue, remontĂ©e des enfers ! Pour se rĂ©concilier avec soi, accepter les ombres du passĂ©. Ce qui est perdu ne reviendra plus. Mais ta vie aujourdâhui peut ĂȘtre diffĂ©rente dâhier. Choisis donc, dĂ©sormais, la Vie ! Pascal HUBERT Tu songes de temps Ă autre Ă Lambeauxâ. Tu as la vague idĂ©e quâen lâĂ©crivant, tu les tireras de la tombe. Leur donneras la parole. Formuleras ce quâelles ont toujours tu. Lorsquâelles se lĂšvent en toi, que tu leur parles, tu vois sâavancer Ă leur suite la cohorte des bĂąillonnĂ©es, des mutiques, des exilĂ©s des motsâŠceux et celles qui ne se sont jamais remis de leur enfanceâŠceux et celles qui sâacharnent Ă se punir de nâavoir jamais Ă©tĂ© aimĂ©sâŠceux et celles qui crĂšvent de se mĂ©priser et se haĂŻrâŠceux et celles qui nâont jamais pu parler parce quâil nâont jamais Ă©tĂ© Ă©coutĂ©sâŠceux et celles qui ont Ă©tĂ© gravement humiliĂ©s et portent au flanc une plaie ouverteâŠceux et celles qui Ă©touffent de ces mots rentrĂ©s pourrissant dans leur gorgeâŠceux et celles qui nâont jamais pu surmonter une fondamentale dĂ©tresse ⊠» Charles Juliet NâhĂ©sitez pas Ă laisser un commentaire sur mon blog, un avis, une rĂ©flexion ou une suggestion⊠ou Ă mâĂ©crire Ă
**Lorsque lâon se rĂ©veille ** 1- Louange Ă Allah qui nous a rendus Ă la vie aprĂšs nous avoir fait mourir, et tout retourne Ă Lui » ۧÙŰÙÙ
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ۧŰȘÙÙÙۧ ÙÙŰ„ÙÙÙ Ű§ÙÙÙÙÙŰŽÙ۱ Prononciation alhamdu lillĂąhi lladhĂź ahyĂąnĂą bacda mĂą amĂątanĂą wa ilayhi nnushĂ»r » Al-BukhĂąrĂź dans al-Fath 11/113 et Muslim 4/2083 2- Il nâ Ây a dâÂautre divinitĂ© quâÂAllĂąh lÂâUnique sans associĂ©, Ă Lui la royautĂ© et Ă Lui la louange et Il est capable de toute chose. Gloire et puretĂ© Ă AllĂąh, la louange est Ă AllĂąh et il nÂy a de puissance ni de force quÂen AllĂąh le TrĂšs-Haut, le Plus Grand. Ă Seigneur pardonne-moi. » Ùۧ Ű„ÙÙÙ Ű„ÙŰ§Ù Ű§ÙÙÙÙÙ ÙÙŰÙÙŰŻÙÙÙ Ùۧ ŰŽÙÙ۱ÙÙÙ ÙÙŰ ÙÙÙ Ű§ÙÙ
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Ű Ű±ÙŰšÙÙ Ű§ŰșÙÙŰ±Ù ÙÙ lĂą ilĂąha illa llĂąhu wahdahu lĂą sharĂźka lah, lahu lmulku wa lahu lhamd, wa huwa calĂą kulli shayÂin qadĂźr, subhĂąna llĂąh, wa lhamdo lillĂąh, wa lĂą ilĂąha illa llĂąh, wa llĂąhu akbar, wa lĂą hawla wa lĂą quwwata illa billĂąhi lcaliyyi lcazĂźm, rabbi ghfirlĂź. » Al-BukhĂąrĂź dans al-Fath 3S/39 3- Louange Ă Allah qui mÂa rendu la vie, mÂa prĂ©servĂ© dans ma santĂ© et mÂa permis de Le mentionner. » ۧÙŰÙ
ŰŻÙ ÙÙÙÙ Ű§ÙŰ°Ù ŰčۧÙۧÙÙ ÙÙ ŰŹÙŰłÙŰŻÙ ÙÙ۱ÙŰŻÙ ŰčÙÙÙÙ Ű±ÙŰÙ ÙÙŰŁÙ۰ÙÙÙ ÙÙŰšÙ۰ÙÙÙ۱ÙÙ Prononciation alhamdulillĂąhi lladhĂź cĂąfĂąnĂź fĂź jasadĂź wa radda calayya rĂ»hĂź wa adhinalĂźbidhikrihi » Al-TirmidhĂź 5/473, Sahih al-TirmidhĂź 3/144 invocations avant de dormir La rĂ©citation du âTasbĂźhâ qui avait Ă©tĂ© enseignĂ© Ă FĂątima radhia AllĂąhou anha et qui consiste Ă rĂ©citer 33 fois âSoubhĂąnallahâ, 33 fois âAlhamdoulillĂąhâ et 34 fois âAllĂąhou Akbarâ â Cette pratique facilite, Incha Allah, la rĂ©alisation des tĂąches quotidiennes La rĂ©citation du verset du TrĂŽne Sourate 2 / Verset 255 â Cette pratique accorde, Incha Allah, une protection contre lâinfluence de ChaytĂąn La rĂ©citation des deux derniers versets de la Sourate âAl Baqarahâ â Cette pratique permet, Incha Allah, dâobtenir une rĂ©compense comparable Ă celle de lâaccomplissement de la priĂšre de la nuit, suivant lâinterprĂ©tation retenue par certains savants La rĂ©citation des sourates âIl IkhlĂąsâ, âAl Falaqâ et âAn NĂąsâ Sourate 112, 113 et 114 AprĂšs avoir rĂ©citĂ© ces sourates, le ProphĂšte sallallĂąhou alayhi wa sallam soufflait dans ses mains et les passait sur les parties de corps quâil pouvait atteindre; il rĂ©pĂ©tait cette action en trois fois â Cette pratique accorde, Incha Allah, une protection contre les effets de la magie et de la sorcellerie. La lecture de lâinvocation suivante entre autres âbi ismika AllĂąhoumma amoĂ»tou wa ahyĂąâ Avec Ton Nom, Ă Allah, je meurs et je vis. BĂŽukhĂąri Invocation Ă dire lorsquâon se dirige vers la mosquĂ©e⊠âSeigneur, mets de la lumiĂšre dans mon coeurâŠâ Ibn Abbas radiyallahou 3anhou rapporte quâun jour, lorsque le muezzin appelait Ă la priĂšre du matin, le Messager dâAllah sallallahou alayhi wa sallam est sorti pour prier en disant allahoumma idj3al fi qalbi noura wa fi lissani noura wadj3al fi sam3i noura wadj3al fi bassari noura wadj3al min khalfi noura wa min amami noura wadj3al min fawqi noura wa min tahti noura allahoumma a3tini noura Seigneur, mets de la lumiĂšre dans mon cĆur, de la lumiĂšre dans ma langue, de la lumiĂšre dans mon ouĂŻe et de la lumiĂšre dans ma vue; fais quâil y ait une lumiĂšre derriĂšre moi, une lumiĂšre devant moi, une lumiĂšre au-dessus de moi, une lumiĂšre au-dessous de moi; Oh mon Dieu, assigne-moi une lumiĂšre!â. En entrant Ă la mosquĂ©e âAu nom dâAllah, que la priĂšre et le salut soient sur le Messager dâAllah. Ă Seigneur ! Ouvre-moi les portes de Ta misĂ©ricorde.â ŰšÙŰłÙÙÙ
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ÙŰȘÙÙÙ Bismi l-lĂąhi, wa s-salĂątu wa s-salĂąmu halĂą rasĂ»li l-lĂąhi. AllĂąhumma ftah lĂź abwĂąba rahmatik. En sortant de la mosquĂ©e âAu nom dâAllah, que la priĂšre et le salut soient sur le Messager dâAllah. Ă Seigneur ! Je te demande de Ton immense gĂ©nĂ©rositĂ©. Ă Seigneur ! PrĂ©serve-moi de Satan le maudit.â ŰšÙŰłÙ
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Bismi l-lĂąhi, wa s-salĂątu wa s-salĂąmu halĂą rasĂ»li l-lĂąhi. AllĂąhumma innĂź asâaluka min fadlika. AllĂąhumma ahsimnĂź mina sh-shaytani r-rajĂźm. Invocation Ă dire lorsquâon entre aux toilettes⊠DâaprĂšs Anas radiyallahou 3anhou, le Messager dâAllah sallallahou alayhi wa sallam disait, en entrant aux toilettes âOh mon Dieu, je cherche refuge auprĂšs de Toi contre les dĂ©mons mĂąles et femellesâ. âۧÙÙÙÙ
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Ù Ű§Ù۟ۚ۫ Ù Ű§Ù۟ۚۧۊ۫â allahoumma inni aâouzou bika minal-khobssi wal khabaĂŻss rapportĂ© par Al-Bokhari et Moslem Invocations Ă dire en partant en voyage freres et soeurs, Ce sont les vacances et beaucoup de personnes sâen vont en vacances. Quel que soit lâendroit oĂč ils iront, ils doivent demander la protection dâAllah contre les dangers du voyage. Certains partiront en voiture, dâautres, en avion, et dâautres en bateau. Ils doivent prendre conscience que le moyen de transport avec lequel ils effectueront leur voyage est un grand bienfait dâAllah. Le matin, ils sont en France et le soir, ils sont en Afrique ! SoubhannAllah. Gloire Ă Allah ! Selon Abdillahi ibnou Omar ra, lorsque le ProphĂšte dâAllah partait en voyage, il sâinstallait confortablement sur le dos de sa monture et disait 3 fois âAllahou akbarâ puis Soubhanalladi sakharlana hada wa ma kounna lahou mouqrinine, wa inna ila Rabinna lamounqaliboune. » Gloire Ă Celui qui a mis tout cela Ă notre service =ce moyen de locomotion alors que de nous-mĂȘme, nous nây serions pas parvenus. Oui, nous nous tournons vers notre Seigneur. » Aussi, lorsque les voyageurs quittent leur maison, ils doivent se mettre sous la protection dâAllah et de demander le bien durant le trajet. Alla houmma inni ass alouka fi safarina hadza lbirra wa taq-wa wa minal amali ma tarda. Alla houmma hawwine alayna safarana hadza wat wi anna bouâdahou. » Ă Allah, je te demande lâacquisition du bien et de la piĂ©tĂ© dans ce voyage, et de raccourcir son long trajet. » Bon voyage
1AprĂšs avoir acceptĂ© la proposition qui mâĂ©tait faite dâintervenir sur les troubles du langage chez lâenfant, jâai Ă©prouvĂ© un sentiment Ă©trange et assez ambivalent Ă penser que jâallais parler dâun sujet qui se trouve plutĂŽt hors champ » quant Ă ma pratique et mon approche cliniques. Je nâĂ©tais mĂȘme pas sĂ»re de pouvoir donner une dĂ©finition prĂ©cise concernant, par exemple, la dyslexie, et la mesure de mon ignorance dans ce domaine mâa quelque peu, mais momentanĂ©ment, troublĂ©e. 2TraversĂ©e moi aussi par lâair du temps, je me suis saisie de ce signifiant Ă portĂ©e de main, celui de dyslexie, autour duquel jâai articulĂ© ma rĂ©flexion. Ce diagnostic est un motif frĂ©quent de consultation dans le cmp Centre mĂ©dico-psychologique dans lequel je travaille et si je mâexclus dâun savoir spĂ©cifique sur ce trouble particulier du langage, en revanche la plainte et la souffrance psychique de lâenfant et/ou des parents, et la demande dâaide quâils formulent, sont pleinement mon affaire de psychologue clinicienne. 3Ces derniĂšres annĂ©es, nous avons pu faire plusieurs constats nous avons eu la vague des enfants qualifiĂ©s dâhyperactifs. De nombreuses demandes de consultation concernaient des enfants dont lâagitation motrice, associĂ©e Ă un manque dâattention, venait troubler le cours des apprentissages scolaires. Puis, plus rĂ©cemment, la dĂ©ferlante des dys », dyscalculie, dysorthographie, et bien sĂ»r en tĂȘte, la dyslexie. Lâ Ă©pidĂ©mie » de dyslexie recouvre des rĂ©alitĂ©s pourtant bien diffĂ©rentes. Mais la dyslexie en tant que symptĂŽme prĂȘt-Ă -porter » est talonnĂ©e de prĂšs par les enfants intellectuellement prĂ©coces. PrĂ©cocitĂ© dâailleurs Ă©levĂ©e Ă©galement, et paradoxalement, au rang de symptĂŽme, en ce quâelle barre lâaccĂšs aux apprentissages scolaires pour cause dâennui et de dĂ©motivation. 4On peut repĂ©rer, me semble-t-il, des points communs Ă ces symptĂŽmes un peu vite attrapĂ©s. 5Tout dâabord, que la demande de consultation provienne de lâĂ©cole ou des parents, elle est en lien direct avec les apprentissages scolaires. En second lieu, bien souvent, le diagnostic prĂ©cĂšde la consultation, quâil ait Ă©tĂ© spĂ©cifiquement posĂ© par un orthophoniste ou un neurologue en libĂ©ral, ou encore, plus abusivement, par un enseignant, ou que ce signifiant ait Ă©tĂ© saisi au vol par les parents comme pouvant peut-ĂȘtre expliquer les difficultĂ©s de leur sâagit donc pour nous de considĂ©rer quâil sâagit dâun symptĂŽme au sens psychanalytique du terme, câest-Ă -dire porteur de sens, de lui faire une place en tant quâil est pris dans lâhistoire du sujet. Câest une question de perspective oĂč nous tentons de dĂ©placer la plainte liĂ©e au scolaire et de lâarticuler Ă la problĂ©matique du sujet. 7Le symptĂŽme, câest du particulier, il est Ă considĂ©rer comme lâexpression de lâinconscient, dâun conflit psychique inconscient. Par opposition au prĂȘt-Ă -porter » que jâĂ©voquais tout Ă lâheure, câest plutĂŽt de la haute couture, câest unique et au plus prĂšs de ce quâest le sujet et qui Ă©chappe Ă sa connaissance â le sens lui reste Ă©tranger. 8Le symptĂŽme est une formation de compromis et, selon une formule que jâaffectionne, il est invalidant mais confortable » ; autrement dit, il entraĂźne avec lui des bĂ©nĂ©fices secondaires, rĂ©sistance supplĂ©mentaire Ă sa modification, son dĂ©placement ou sa trois annĂ©es de rééducation orthophonique pour une dyslexie diagnostiquĂ©e au cp â travail qui sâest rĂ©vĂ©lĂ© peu fructueux et a peu Ă peu Ă©puisĂ© la motivation de Yan â, ses parents demandent une consultation au cmp sur lâinsistance de la psychologue scolaire. Des bilans ont rĂ©vĂ©lĂ© des difficultĂ©s Ă organiser lâespace et le temps, et un problĂšme de mĂ©moire. 10Je nâai pas participĂ© Ă cette consultation, qui a dĂ©bouchĂ© dans un premier temps sur une proposition de prise en charge dans un groupe animĂ© par lâĂ©ducateur et lâorthophoniste de lâĂ©quipe, travaillant des sĂ©quences rythmĂ©es avec des percussions. Câest seulement lâannĂ©e suivante que je rencontre Yan et que nous proposons Ă la famille de dĂ©buter un travail psychothĂ©rapique avec leur fils, en complĂ©ment de lâatelier thĂ©rapeutique. 11Yan a 9 ans quand je le rencontre, il sâexprime avec une certaine aisance et me dit quâil a du mal Ă lire et Ă mĂ©moriser, relayant ainsi la plainte des parents et les inquiĂ©tudes de la psychologue scolaire. Il se dĂ©finit plutĂŽt par la nĂ©gative, en avançant son manque de curiositĂ© en gĂ©nĂ©ral et, en particulier, en ce qui concerne les affaires des autres, dont il nâaime pas se mĂȘler. II se dit assez sage, trop sage peut-ĂȘtre, car il ne sait pas se dĂ©tendre. Ce qui frappe dâemblĂ©e chez ce garçon, câest sa prĂ©sentation irrĂ©prochable, coiffĂ©, peignĂ©, brossĂ©, il est nickel » ! Cela ne variera pas au cours des deux annĂ©es de notre travail. 12Yan veut ĂȘtre remarquĂ© », câest-Ă -dire sĂ©lectionnĂ© dâores et dĂ©jĂ par un entraĂźneur pour intĂ©grer un centre de formation qui fera de lui le prochain grand footballeur français, et selon son expression la star des projecteurs ». 13Yan est captĂ©, captivĂ© par sa propre image. Les individus et lui-mĂȘme se dĂ©finissent par lâimage un jour, il me parle de ces nuls dâintellectuels auxquels il ne veut pas ressembler et quand je lui demande ce quâest pour lui un intellectuel, il me rĂ©pond Câest un mec avec des lunettes, des bretelles et un pantalon qui lui arrive sous les bras⊠». 14Yan ne manque de rien⊠Le dĂ©sir est constamment comblĂ© par des objets, objets qui viennent rĂ©compenser son travail scolaire, la Wifi, le tĂ©lĂ©phone portable et autres mp3 ou 4, une chevaliĂšre et une gourmette en argent. Le dernier trimestre ayant Ă©tĂ© acceptable, son pĂšre lui a achetĂ© un iPhone. Yan me dit Ăa me plaĂźt, bien sĂ»r, mais je ne le voulais pas Ă la minute⊠» 15Yan a du mal Ă associer et sa pensĂ©e reste pauvre. La polysĂ©mie du langage ne semble pas pouvoir produire dâautres images mentales, dâautres reprĂ©sentations, et souvent le mot fait dĂ©faut, il ne vient pas. Cela se produit frĂ©quemment pour des noms propres, des noms de joueurs de foot par exemple, quâil connaĂźt pourtant trĂšs bien⊠ils lui Ă©chappent. Quand la pensĂ©e se dĂ©robe, Yan a recours Ă lâaction, au geste. Alors il se lĂšve et me mime des reprises de volĂ©e ou des coups de pied retournĂ©s et les buts magnifiques quâil a marquĂ©s⊠16Yan est lisse, trĂšs lisse, propre comme un sou neuf, conforme, dâhumeur toujours Ă©gale et plutĂŽt content de lui. Devant la difficultĂ© dâintĂ©grer les motions pulsionnelles agressives et ainsi dâaccĂ©der Ă une certaine ambivalence, Yan a plutĂŽt recours Ă des mĂ©canismes dĂ©fensifs du type clivage. Son monde est rĂ©parti en gentils dâun cĂŽtĂ© et mĂ©chants de lâautre, beaux et laids, forts et faibles, lui mĂȘme est alternativement complĂštement nul ou la star des projecteurs ». 17Au cours du travail thĂ©rapeutique, une temporalitĂ© sâinstalle peu Ă peu, lâimmuable de lâimage vacille et dans cette faille se glissent le doute et lâincertitude. Yan fait lâexpĂ©rience en pensĂ©e quâil peut venir Ă manquer ne pas ĂȘtre ce grand footballeur quâil Ă©tait si certain de devenir et si cela suscite de lâangoisse absente depuis le dĂ©but de notre travail, lâĂ©bauche dâune demande pour lui-mĂȘme crĂ©e du dĂ©sir, et notamment le dĂ©sir de neurobiologique18Lâapproche neurobiologique des troubles du langage qualifie le symptĂŽme en termes de dĂ©ficit. Il sâagit, comme nous le dit Stanislas Dehaene, dâun dĂ©faut de manipulation mentale » dâune anomalie », le lobe temporal est dĂ©sorganisĂ©, sa connectivitĂ© est altĂ©rĂ©e ». 19Cette approche prend appui sur un courant cognitivo-fonctionnaliste en trĂšs grande progression en France, qui conçoit la vie mentale comme un ensemble de fonctions dont le langage fait partie, fonctions pouvant alors se dĂ©sorganiser et sâaltĂ©rer. On parlera donc de dysfonctionnement. La dimension gĂ©nĂ©tique est, de plus, souvent prĂ©sente quand les dysfonctionnements trouvent leur cause dans une anomalie gĂ©nĂ©tique qui affecte la mise en place des neurones du cortex temporal au cours de la grossesse » idem. 20Un symptĂŽme qui touche Ă ce quâil y a de plus humain chez lâHomme, Ă savoir le langage, ne peut, nous semble-t-il, rester hors sens, au-delĂ mĂȘme des polĂ©miques sur son Ă©ventuelle cause organique. 21Le langage est dans un rapport Ă©troit avec lâapprentissage on apprend Ă parler, on apprend Ă lire, Ă Ă©crire, et pour apprendre, on est bien obligĂ© dâen passer par lâautre. Le fait dâapprendre met donc lâenfant face Ă une double dialectique il le place dans son rapport au monde et aux autres, et Ă©galement dans son rapport au savoir, savoir qui, dans un premier temps, est celui de lâautre parents, enseignantsâŠ. 22ConsidĂ©rer les troubles du langage comme un symptĂŽme organique a pour effet de faire taire lâenfant sur ce qui le prĂ©occupe et cela permet de faire lâĂ©conomie de questionner le a 7 ans, il est en ce1, quâil redouble, et devant le peu de progrĂšs effectuĂ©s grĂące Ă ce maintien et la mise en place, Ă lâinitiative des parents, dâune rééducation en orthophonie et en psychomotricitĂ©, la famille vient consulter au cmp. La demande est motivĂ©e essentiellement par lâidĂ©e de trouver ici un guichet unique », nous dit le pĂšre de Pierre, car les quatre sĂ©ances de rééducation en des lieux diffĂ©rents pĂšsent beaucoup sur la vie de famille. 24Les trois premiĂšres annĂ©es de sa vie, Pierre les passe en Guyane, oĂč son pĂšre a Ă©tĂ© mutĂ© tout de suite aprĂšs la naissance de son fils. Ce sont des annĂ©es trĂšs heureuses pour les parents, qui y mĂšnent une vie trĂšs active, avec beaucoup dâamis et de loisirs. Pierre sây Ă©panouit, il apprend Ă nager et surtout y dĂ©bute une scolaritĂ© petite section. De retour en France, il intĂšgre une moyenne section et, dâemblĂ©e, des relations conflictuelles sâinstaurent entre les parents et lâĂ©cole sur fond de dĂ©sintĂ©rĂȘt portĂ© par les enseignants Ă lâĂ©gard de leur fils pas dâĂ©valuation mise en place, pas dâaide apportĂ©e, etc. Le manque de rĂ©activitĂ© de lâĂ©cole devant des difficultĂ©s qui pourraient devenir des troubles pousse les parents Ă prendre les choses en main et Ă organiser la prise en charge dont leur fils a besoin. Les bilans orthophoniques confirment leurs inquiĂ©tudes en diagnostiquant une dyslexie. 25La mĂšre de Pierre est trĂšs affectĂ©e, elle est identifiĂ©e Ă son fils â prĂ©sentant elle-mĂȘme une dyslexie dont elle a beaucoup souffert du fait de lâabsence de soutien et de prise en compte de son problĂšme â et se trouve Ă la fois prise dans un mouvement agressif envers lui, tant il gĂ©nĂšre une tension dans la famille en raison de son inertie il plombe lâambiance », il a le regard Ă©teint, ça nous casse ». 26La maĂźtresse dĂ©crit un enfant passif, le plus souvent absent, il est ailleurs, dans ses pensĂ©es, baille, sâĂ©tire. Pierre ne manifeste aucune anxiĂ©tĂ© Ă lâĂ©cole, il est content, ce qui a pour consĂ©quence dâexaspĂ©rer ses parents. La passivitĂ© de leur fils est insupportable pour eux, et plus il est passif, plus eux sâagitent. Le pĂšre dit Quand on sâadresse Ă lui, il se tĂ©tanise. » 27Au cours du premier entretien, le pĂšre de Pierre est omniprĂ©sent, il rĂ©pond Ă toutes les questions, mĂȘme Ă celles qui ne lui sont pas adressĂ©es, et quand nous parlons Ă Pierre, qui effectivement reste un peu figĂ© et tarde Ă nous rĂ©pondre, son pĂšre intervient immĂ©diatement pour lâaider Ă trouver ce qui serait une bonne rĂ©ponse » 28 Mais si, tu te souviens⊠on est allĂ©s Ă la ?, Ă la ?âŠ, Ă la pâŠ, Ă la p⊠29â Ă la plage ! rĂ©pond Pierre. 30â Mais non, Ă la piscine. » 31Le temps de latence est visiblement trop long, lâattente est impossible, ce qui se prĂ©sente comme un trou, une place vide, un manque, est immĂ©diatement comblĂ©. La demande est trop pressante pour Pierre, qui se tĂ©tanise » pour reprendre les mots de son pĂšre. 32Nous proposons de poursuivre la consultation et dâĂ©taler nos rendez-vous dans le temps pour prĂ©server les prises en charge orthophonique et en psychomotricitĂ©, engagĂ©es en libĂ©ral. Cette attention portĂ©e au travail dĂ©jĂ en cours nous a conduits Ă ne pas rĂ©pondre trop vite Ă leur demande de guichet unique ». Notre temps de latence est lui aussi trop long et câest finalement sur Internet quâils trouveront une rĂ©ponse qui semble jusquâĂ aujourdâhui leur convenir. Ils consulteront Ă Paris, dans un tout nouveau centre qui vient dâouvrir ses portes il sâappelle Prodys et je cite la prĂ©sentation du centre sur son site Internet propose une dĂ©marche innovante. Dans un mĂȘme lieu, les compĂ©tences sont rĂ©unies pour permettre un dĂ©pistage, un diagnostic et une prise en charge du sdp Syndrome de dĂ©ficience posturale cause de nombreux cas de dyslexie ». 33Nous gardons contact avec Pierre et ses parents, et leur demandons de revenir nous voir aprĂšs la consultation parisienne, ce quâil font. 34Pierre porte dĂ©sormais des lunettes Ă prisme, des semelles proprioceptives, il ne se sĂ©pare plus de son pupitre Ă lâĂ©cole comme Ă la maison, et doit effectuer tous les jours des exercices de reprogrammation posturale sous la forme dâexercices respiratoires. Les parents sont manifestement trĂšs satisfaits de lâaccueil quâils ont eu Ă Prodys, dont lâapproche de la dyslexie semble apporter les rĂ©ponses quâils attendent depuis si longtemps. 35Le pĂšre de Pierre ne parle plus Ă la place de son fils, maintenant il dit on » on » nous a mis des lunettes Ă prisme, on » va faire des progrĂšs, câest sĂ»r⊠LâindiffĂ©-renciation est encore plus grande et le chemin vers la subjectivation peut-ĂȘtre encore un peu plus compromis. 36II me semble que nous avons pu entendre la souffrance des parents et respecter leur choix, mais nous nâavons pas pu entendre Pierre, qui, malgrĂ© nos efforts, est restĂ© silencieux sur ce qui lâaffecte. Câest un regretâŠConclusion37Je ne voudrais pas laisser croire, Ă travers ces exemples cliniques, que lâapproche psychanalytique nie le corps ou quâelle le maintient clivĂ© de lâesprit. Il me semble, au contraire, que lâun ne va pas sans lâautre, quâau-delĂ de tout dĂ©terminisme gĂ©nĂ©tique, on ne peut faire lâimpasse sur la psychĂ©. Il est vrai pourtant que la tentation est forte, quâil est difficile de renoncer au vieux rĂȘve dâun homme prĂ©visible, mallĂ©able, repĂ©rable et mĂȘme rĂ©parable, dĂ©douanĂ© de toute prise de position subjective, qui dirait Ce nâest pas de ma faute, ce sont mes gĂšnes ou ma programmation neuronale. » 38Je finirai en citant GĂ©rard Pommier, psychanalyste dâorientation lacanienne qui sâest beaucoup intĂ©ressĂ© au lien entre les neurosciences et la psychanalyse Le bagage gĂ©nĂ©tique de lâĂȘtre humain ne rĂ©alise ses potentialitĂ©s quâĂ la condition de la subjectivation par le langage. Le langage est la clĂ© de la subjectivation, qui est elle-mĂȘme la condition de tous les autres apprentissages. » Notes [1] Ce texte reprend pour partie une intervention effectuĂ©e sur le thĂšme Les troubles du langage chez lâenfant du point de vue de la pĂ©dopsychiatrie », lors dâune journĂ©e organisĂ©e par lâAssociation dĂ©partementale pour la prĂ©vention en orthophonie adpo, en mars 2008.
apprend a ecrire ou apprend a te taire